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samedi 27 février 2010

MANIFESTE BDS

"Moi aussi, je boycotte Israël" : Signez le manifeste BDS !

Suivant l’exemple de Serge Grossvak, qui s’est adressé au ministre français de la justice après les propos mensongers qu’elle a tenus à un dîner du CRIF, pour lui dire "Moi aussi je participe au boycott des produits israéliens, inculpez-moi !", un manifeste vient d’être lancé et peut être signé par tous ceux qui refusent la criminalisation de cette action salutaire.

Manifeste BDS.

Je m’adresse au gouvernement français et en particulier au Ministre de la Justice, pour les informer que je participe au boycott des produits de l’occupant israélien des territoires palestiniens, et refuse ainsi de me rendre complice des crimes commis par l’Etat d’Israël contre un peuple sans défense, et en violation totale du Droit International dont le droit humanitaire.


Je l’avoue, je participe au boycott des produits de ce pays aujourd’hui guerrier, conquérant et oppresseur, de ce pays abdiquant toute morale.

Je l’avoue, c’est de toute ma voix et de tout mon cœur que je participe à cet acte de résistance, qui est un acte pacifique et raisonné.

J’élève ainsi ma voix contre l’indignité des crimes commis, et la pratique des colonies afin d’amener l’Etat d’Israël à renoncer à la colonisation.

Face à l’inertie des autorités françaises et européennes, qui se refusent à prendre des sanctions à l’encontre d’un Etat qui commet des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, j’estime qu’il est de mon devoir moral de porter assistance à un peuple en danger.

Face à une colonisation qui se poursuit depuis des décennies, en violation de nombreuses résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies, face à la construction d’un mur jugé illégal par la Cour de Justice Internationale de la Haye, à l’emprisonnement et à l’assassinat de milliers de femmes d’hommes et d’enfants, je réponds à l’appel lancé par la société civile palestinienne, en participant à la campagne de Boycott, de Désinvestissement et de Sanctions (BDS) visant l’occupant israélien.

Comme pour l’Afrique du Sud du régime d’apartheid, le boycott me semble le seul moyen pacifique de faire respecter les droits de l’homme et le droit international, sans lesquels nous sommes menacés par la loi du plus fort, c’est à dire la barbarie.

Je cesserai de boycotter l’Etat d’Israël et ses produits quand il cessera de boycotter le peuple palestinien, de l’emmurer, de le priver de ses droits fondamentaux, de nourriture, de travail, de libre circulation, et de son droit à l’auto-détermination.

Premiers signataires :

BOUMEDIENE-THIERY Alima, Sénatrice (Paris)

KIIL-NIELSEN Nicole, Députée européenne (Rennes)

MGR GAILLOT Jacques, Evêque (Paris)

LANGLOIS Bernard, Journaliste (Paris)

LECOUR-GRANDMAISON Olivier, Historien (Paris)

ROSSI Henri, Militant des Droits de l’Homme (Cannes)

BOURGET Jacques-Marie, Journaliste (Paris)

RENOU Xavier, Responsable associatif (Paris)

PONSIN Jean-Claude, Médecin et ancien X (Paris)

AMARA Jean-Claude, Porte-Parole de Droits Devant !

ZEMOR Olivia, Responsable associative (Paris)

FLAMENT Michel, Coordination de l’Appel de Strasbourg (Strasbourg)

DEPLUS Sylvie, Medecin ophtalmologue (Paris)

Chacun(e) peut signer et faire connaître ce manifeste sur :

http://www.ipetitions.com/petition/manifestebds

BDS - BOYCOTT ISRAEL APARTHEID - / Campagne Internationale / Version Française

"Justice universelle et massacres de masse au XXème siècle"

Traite esclavagiste, génocide des Juifs et des Tsiganes, massacres par les puissances coloniales ...
Organisée par I J A N, International Jewish Antizionist Network (Réseau International Juif Antisioniste) et MIR, Mouvement des Indigènes de la République.
La barbarie initiée au cours du XVIème siècle par les civilisations européennes colonialistes n'a rien à envier
aux violences de toute l'histoire humaine. Or, les massacres de masses ne sont pas également dénoncés, suivant que leur mémoire est relayée ou non par un État, et différemment s'il s'agit d'un État puissant,ou ami. Pour comprendre cette "hiérarchisation", nous préférons utiliser le terme "massacres de masse", car il est plus descriptif que "génocide" ou "crimes contre l'humanité". Nous souhaitons comparer les faits et leur mémoire, en distinguant les interprétations. Car il nous faut nous affranchir de l'instrumentalisation du passé par les dominants, et définir une compréhension commune.Remettre en cause ce traitement inégal permet d'envisager une résistance solidaire face à toutes les oppressions, de dénoncer l'impunité, les massacres en cours, voire de contribuer à prévenir ceux qui pourraient advenir.

réalisation: Chris den Hond





Hajo Meyer (vimeo):

Hajo Meyer sur massacres de masse au XXème siècle from chris den hond on Vimeo.


Youssef Boussoumah:

Youssef Boussoumah sur massacres de masse au XXème siècle from chris den hond on Vimeo.

Carlos Abrego:

Carlos Abrego sur massacres de masse au XXème siècle from chris den hond on Vimeo.

Walid Atalah

Walid Atallah sur massacres de masse au XXème siècle from chris den hond on Vimeo.

mardi 23 février 2010

MA RÉPONSE AUX INTIMIDATIONS DE MAM !

Rosita RUCKI-BERNARD Sarcelles, Le 22 février 2010

Madame la Ministre,

En réponse à votre allocution du 19 février 2010 lors du dernier repas du crif à Bordeaux, force est de constater votre allégeance sans faille envers cette organisation. C’est bien vous, Madame la Garde des Sceaux qui faite un amalgame aussi scandaleux que dangereux entre antisémitisme et antisionisme. Si l’antisémitisme est effectivement contraire à mes valeurs morales sachez que je n’attends pas qu’une loi me le rappelle !

Et puisque vous soulignez à juste titre que l’antisémitisme est indigne de l’héritage humaniste de la Patrie des droits de l’homme, permettez-moi de vous rappeler que les campagnes et débats islamophobes menées tambour battant par les politiques de tous bords depuis plus de 7 mois, ne le sont pas moins .

Qu’en est-il du travail de mémoire que la télévision, le cinéma et l’école m’imposent quotidiennement, alors que par vos multiples tentatives d’intimidations vous souhaitez me rendre complice des crimes de guerre reconnus et commis par l’état que vous soutenez ouvertement? Car soyez-en certaine ce travail de mémoire a été si bien entretenu pendant de si longues années, qu’il me permet d’avoir le courage de vous dire STOP ! De quel droit parlez-vous de politique générale en mon nom dans un diner mondain organisé par une organisation ouvertement sioniste !

Non seulement je boycotte Israel et tous ses produits dérivés depuis les avocats jusqu’au dernier membre du betar, parce que je refuse qu’un seul de mes euros contribue au génocide d’un peuple. Mais sachez que je boycotte également la chaine de restaurants Quick, devenue propriété de l’Etat depuis qu’elle a été rachetée par une filiale de la caisse des dépôts et consignations, dans des conditions telles que la Belgique instruit une enquête au moment où je vous écris. Ce même état Français qui encourage jour après jour à l’incitation à la haine raciale, à des divisions entre les communautés qui n’ont pas raison d’être, à faire de l’islam la religion à réformer en attendant de lui donner le coup de grâce !

Résister à l’intolérable n’est pas un crime Madame la Ministre, c'est un devoir, et croyez bien que les paroles de Lucie Aubrac qui a dit que résister devait se conjuguer à tous les temps réveillent des consciences longtemps anesthésiées par les campagnes de désinformations et de censure.

Qu’en est-il Madame la Ministre de ce projet de loi sur la création d’un pôle génocide au Tribunal de Grande Instance de Paris et qui d’après un article paru le 08 janvier 2010 sur le site du crif, après que votre cabinet se soit empressé de rassurer l’organisation qui commençait à se faire du soucis, ne concernerait que les crimes commis au Rwanda ? Les crimes contre l’humanité ne concernent-ils pas l’humanité toute entière? A moins que l’état français et l’organisation « crifiene »considèrent que les palestiniens ne font pas partie de cette humanité ?
Pour en revenir à vos réflexions qui font partie du travail collectif de la mémoire, permettez que je rafraîchisse la votre par la même occasion:
« La France sait ce qu’elle doit à la communauté juive », votre mémoire est-elle à ce point sélective ? 38000 soldats musulmans ont donné leurs vies entre 1914 et 1918, en août 1944, 173000 soldats arabes et africains de confession musulmane se sont battus pour libérer notre pays, 55 000 d’entre eux sont morts pour la France et les juifs de France qu’elle portait en son sein. Que dire des survivants qui se battent encore pour que leurs droits les plus élémentaires à la pension d’ancien combattant soient respectés !




« Tout sera fait pour que la communauté juive puisse se retrouver autour de ses traditions et de ses rites, au sein de la communauté nationale », je veux bien vous croire puisque depuis l’année 2009 les fêtes religieuses de Hanouka peuvent être célébrées avenue de l’Opéra à Paris où encore au champs de Mars, et dans d’autres villes françaises, sans que personne n’y trouve à redire. Que souhaitez-vous de plus? Encore une fois un bel exemple de la laïcité à deux vitesses…
Si je constate en effet que « Tout sera fait, pour que les Juifs de France soient fiers d’appartenir à une Nation généreuse, ouverte, respectueuse des différences.

Fiers de nourrir l’identité de la France, pour qu’elle garde son message universel. » Je constate aussi que dans un même temps tout est mis en oeuvre pour stigmatiser une communauté qui n’a rien demandé, stigmatisée au point que même le programme d’histoire/géo des classes de seconde s’apprête à être remanié en faisant la part belle à l’Occident chrétien, au détriment de l’étude de la civilisation musulmane.
N’enviez-vous pas, Madame la Garde des Sceaux le courage et la liberté de Zineb, cette jeune élève qui a porté comme un étendard un T-shirt Free Palestine après que son professeur d’histoire géo ait fait à la classe entière l’apologie d’israel , un état reconnu comme étant un état assassin?

N’éprouvez-vous pas la même honte que moi, de savoir que son courage et son civisme lui ont valu trois jours d’exclusion de son collège?

En ce qui me concerne Madame la Garde des Sceaux, le temps de l’intimidation est bel et bien révolu et j’invite mes concitoyens de toutes confessions, et qui pensent que la justice française a encore un rôle honorable à jouer dans cette société, à faire appliquer l’article 223-6 du code pénal afin d'

empêcher un génocide imminent !
Article 223-6 du code pénal« Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.

Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. »
Je vous prie de croire Madame la Ministre en ma volonté de résister aussi longtemps que ce mot aura un sens.
Rosita RUCKI-BERNARD

SARCELLES


LIBRE DE DROIT

lundi 22 février 2010

Je l'avoue !

Serge Grossvak 95 - Val d’Oise


Ministère de la Justice Madame Alliot-Marie 13 place Vendome 75042 Paris

Groslay, le 22 février 2010 Lettre Recommandée



Madame la Ministre,

Je l’avoue,

Je boycotte les marchandises d’Israël. Je ne veux pas de ces produits poussés dans le sang et la domination. Ils puent la haine et l’oppression. Je les refuse, et je pense à mes parents m’enseignant le martyr infligé par les nazis. Cette géhenne qui avait dévoré notre famille. « Plus jamais ça ! » était la clameur venue du cœur, au sortir du malheur. « Plus jamais ça » avaient dit les survivants. Enfant de juifs immigrés, j’avais entendu cette leçon comme un devoir d’humanité, comme un engagement de solidarité, comme une exigence de vie. Je boycotte, aujourd’hui, pour que les petits enfants d’un grand martyr sortent du chemin assassin, pour que l’État d’Israël et son peuple égaré dans un grandissant extrémisme sortent de sa tyrannie.

Je l’avoue, j’appelle au boycott des produits de ce pays aujourd’hui guerrier, conquérant et oppresseur, de ce pays abdiquant toute morale. Je l’avoue, c’est de toute ma voix et de tout mon cœur que je convie à cet acte de résistance. Acte pacifique. Acte raisonné. Mon appel est une clameur contre l’indignité des crimes commis, la pratique des colonies. Mon appel est pour peser et faire renoncer à la guerre.

Je l’avoue, j’y étais. J’étais dans ce supermarché de Cormeilles pour sortir les produits israéliens des rayons et les déposer en vrac à l’entrée des caisses. J’y étais, et j’y ai pris la parole. Les services de police peuvent l’attester, j’avais donné mon nom. Lorsqu’on agit pour l’honneur, nul n’est besoin de se cacher.

Je l’avoue, j’y étais et j’ai accompli tout cela pour mon humaine dignité et l’honneur de mes ancêtres. Parce que je ne peux supporter d’abandonner dans la souffrance et l’injustice le peuple de Palestine. Parce que je suis juif descendant de Marek Edelman, de Joseph Epstein et de Raymond Aubrac, ma racine juive est du côté des opprimés, de tous les opprimés.

Madame la Ministre et gardienne des sceaux de justice et des lettres de cachet, condamnez moi, pas Sakina ! Madame la ministre, puisque vous avez fait vœu de châtier ces gestes de résistance et d’honneur, oubliant qu’ils visent un Etat désigné comme relevant de « crimes de guerre, voir crimes contre l’humanité » par le juge Goldstone (juif comme moi), condamnez moi, pas Sakina. Madame la Ministre, je ne redoute pas vos geôles et vos invectives, je suis prêt à affronter vos fureurs comme mon père avait du affronter l’internement par une police aux ordres d’un pouvoir totalitaire.

Madame la Ministre, rien ne me fera renoncer à mon engagement pour la Paix et la Justice, pour que le peuple palestinien recouvre sa dignité dans son pays indépendant, aux frontières de 67 et à la capitale en Jérusalem-est.


Madame la Ministre, je vous prie d’agréer toute ma détermination à combattre vos menaces à l’encontre d’une lutte juste et votre soutien à un extrémisme nationaliste qui fait honte à ma culture juive.

Serge Grossvak

Serge Grossvak, militant de la campagne boycott actif dans le Val d’Oise

samedi 20 février 2010

Le militantisme et les militants.

Dans le cadre des débats à venir, je vous invite à lire un éditorial de Palesine Think Tank écrit par Yousef Abudayyeh, Mohamed Khodr, Mary Rizzo, Haitham Sabbah et Saja

Erreurs courantes de militants pro-palestiniens et quelques propositions pour les rectifier.

Le militantisme et les militants œuvrant pour la Palestine ont reçu une certaine attention médiatique récemment, ce qui est une très bonne nouvelle. C’est une opportunité que l’on doit saisir, surtout si l’on considère que les Palestiniens eux-mêmes ne se voient pas accorder d’espace dans presque tous les médias de masse. Partant de là, nous à Palestine Think Thank, avons décidé d’exprimer certaines de nos observations, pensées et suggestions dans le but d’améliorer le travail de tous les militants y compris nous-mêmes. Ce texte est un résumé de ce que nous estimons être certaines erreurs courantes de la part des militants et nos propositions pour éviter que ces erreurs entraînent des dommages. Dans les prochaines semaines, nous travaillerons sur chacun de ces points dans différents articles. Nous espérons que nos observations et nos propositions seront profitables autant à nous-mêmes qu’à tous ceux qui consacrent leur temps et leur énergie à la cause palestinienne.

Thème
1. Ne pas insister sur l’unité et nous diviser entre nous
2. Nous laisser aller à suivre le cheminement du discours sioniste
3. Nous utilisons une terminologie sioniste
4. Nous laissons détourner nos énergies
5. Nous ne traitons pas les médias de masse hébreux — Israéliens comme la hasbara qu’ils sont
6. Nous délaissons la pensée critique au profit de la pensée émotionnelle
7. Nous ne comprenons pas ce qui intéresse le public
8. Nous attendons des leaders qu’ils fassent le tri (ou la « bombe démographique »)
9. Nous n’abandonnons pas ce qui ne marche pas en nous renouvelant
10. À chaque situation sa solution
11. Nous tombons dans bien trop de pièges de la hasbara
12. Ce n’est pas une question religieuse
13. Notre discours n’est pas sur mesure
14. Il nous faut être accueillants
15. Nous posons des conditions à notre solidarité

Pour lire l'intégral du texte ICI TLAXCALA
AUTEUR: Palestine Think Tank
Traduit par Sihem Belaidi . Édité par Fausto Giudice

mercredi 17 février 2010

Tous à Montpellier et à Sète le 6 mars !

Mobilisation nationale contre AGREXCO


SAMEDI 6 MARS sera une grande journée de mobilisation internationale contre AGREXCO/Carmel, entreprise israélienne qui importe des fruits, légumes et fleurs de l’occupation, de la colonisation et des crimes de guerre. En France, elle se traduira par une convergence de milliers de personnes venues non seulement du Languedoc-Roussillon, mais de toutes les régions de France pour dire non à l’implantation d’Agrexco dans le port de Sète. Inscrivez-vous dès maintenant !

La campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre l’occupant israélienne ne cesse de se développer dans le monde entier. Et la journée du 6 mars marquera une nouvelle étape dans le refus de collaboration avec l’occupation et les crimes de guerre israéliens.

C’est pourquoi nous devons être très nombreux, toutes affaires cessantes, à aller demander aux élus qui siègent au Conseil Régional du Languedoc-Roussillon, ainsi qu’à tous les candidats aux élections régionales qui réclament nos voix le 14 et le 21 mars de ne pas collaborer avec le terrorisme d’Etat israélien.

Georges Frêche, sioniste et raciste (ce qui va en général de pair) veut favoriser l’implantation d’Agrexco dans le port de Sète, avec l’argent du contribuable, sans aucune consultation de la population, et au détriment des agriculteurs de la région. C’est sans doute ce qu’il appelle la démocratie, mais, nous n’en n’avons pas la même conception. Et nous allons le faire savoir !

La coalition anti-Agrexco lance un appel à venir massivement, le samedi 6 mars, dire non à cet encouragement aux constantes violations du droit international par Israël, qui se traduisent par le nettoyage ethnique de la population palestinienne, spoliée de ses terres, emmurée, emprisonnée, affamée et bombardée.

Un rassemblement est prévu le samedi matin 6 mars à Montpellier, devant le Conseil régional. Il sera suivi d’une marche jusqu’au port de Sète.

Des départs s’organisent à partir de toutes les villes de France, en cars, en co-voiturage et en train.

Merci de nous contacter à info@europalestine.com pour participer cette mobilisation pour le droit et la justice, afin de faire connaître nos attentes à ceux qui déclarent nous représenter, comme à ceux qui ont l’ambition de se faire élire pour porter nos aspirations.

our la région parisienne, nous organisons des départs en cars le vendredi soir pour arriver à 8 H à Montpellier et des retours le samedi soir à partir du port de Sète (qui se trouve à 31 km de Montpellier). Le coût de l’aller-retour est de 60 euros, et l’ambiance est assurée !

A ne manquer en aucun cas. Faites largement passer l’information autour de vous et inscrivez-vous le plus vite possible, afin que nous puissions réserver un grand nombre de cars !
Pour être mis en contact avec d’autres personnes dans différentes villes, écrivez-nous à la même adresse : info@europalestine.com

D’avance merci.

PALESTINE VIVRA !

mercredi 10 février 2010

Les années noires des roses de Gaza

Depuis deux ans et demi, le blocus israélien contraignait les Gazaouis à donner en pâture au bétail les fleurs qu’ils exportaient habituellement en Occident. Aujourd’hui, les horticulteurs du territoire palestinien ont à nouveau le droit d’exporter leur récolte. L’occasion pour notre Observateur de revenir sur les années noires des roses de Gaza.
L’exportation des fleurs de Gaza s’était complètement arrêtée en septembre 2007 lorsque le gouvernement israélien avait déclaré la bande "entité hostile". Mais le 11 décembre dernier, Israël a autorisé le passage d’une première cargaison de fleurs destinées au marché européen. Environ 35 millions de fleurs devraient ainsi être exportées jusqu'à début mai. Avant 2007, ce chiffre s’élevait à 60 millions...

Depuis 1991, Gaza produit des œillets, des roses et des chrysanthèmes dans une centaine de fermes situées à Beit Lahia, au nord de la bande, et à Rafah, au sud. Le territoire palestinien exporte l’essentiel de sa production aux Pays-Bas, où une grande partie est revendue aux marchés russe et européen.
 
"De nombreux horticulteurs ont préféré donner leur fleurs en pâture au bétail pour ne pas avoir à les jeter"
Ismail Amir est blogueur à Gaza. Il a récemment publié un billet sur la culture des fleurs dans la bande de Gaza.

Depuis deux décennies, la bande de Gaza exporte des millions de fleurs en Occident. Mais, durant les dernières années, la situation des horticulteurs s’est sévèrement détériorée. Leurs serres ont été bombardées durant la guerre et les coupures de courant et d’eau n’ont fait qu’aggraver les choses.

Mais le plus gros obstacle à l’exportation demeure le blocus imposé à Gaza. Les horticulteurs doivent ainsi attendre l’ouverture des points de passage pour écouler leur récolte. Souvent, les fleurs finissent par se faner, faisant perdre aux cultivateurs des mois de labeur et d’investissement. D’ailleurs, de nombreux horticulteurs ont préféré donner leurs fleurs en pâture au bétail pour ne pas avoir à les jeter.

Faute de pouvoir exporter leur production, les cultivateurs ont tenté de se tourner vers le marché local. Mais le Gazaoui, privé de tout ou presque, ne fait pas de l’achat de fleurs une priorité avec le peu d’argent qu’il gagne. Les horticulteurs ont donc été obligés de vendre leurs fleurs à des prix dérisoires malgré les coûts élevés de production [les coûts de production d’un dounam de fleurs - 1000 mètres carrés - se chiffre à environ 6000 euros, ndlr].

Auteur cherif ismail

vendredi 5 février 2010

La marche contre le blocus de Gaza, bloquée au Caire !

L’offensive israélienne dite « Plomb durci » de décembre 2008-janvier 2009 contre la bande de Gaza a fait 1400 tués chez les Palestiniens (des civils, des femmes et des enfants) et 13 tués chez les Israéliens dont 3 civils. Depuis, ce territoire, libéré de ses colons israéliens, est soumis à un sévère blocus avec pour seule respiration les tunnels de contrebande de Rafah, ville-frontière égyptienne qui s’ouvre de temps à autre à l’aide humanitaire. Les seuls points de passage au nord et à l’est sont sous contrôle israélien.

Quels que soient les enchaînements de responsabilités, il est nécessaire de garder à l’esprit le contexte d’expansion coloniale d’Israël sur les territoires palestiniens, cela malgré un cadre juridique international fixé depuis 1948.

La Cisjordanie de son côté se voit morcelée, enserrée d’un mur, soumise à des successions de check-points et pillée de ses points d’eau. À l’ouest, la Méditerranée est surveillée par des gardes-côtes israéliens. Après l’opération « Plomb durci », diverses associations ont réussi à acheminer de l’aide humanitaire. Ces actions pour briser le blocus ont donné l’idée à Code Pink, une ONG américaine, d’organiser une marche et d’inviter les mouvements du monde entier à converger vers Gaza. En France, deux collectifs ont répondu à l’initiative : la Coordination des comités Européens pour la Palestine (ECCP) et CAPJPO-Europalestine. Mon choix s’est porté sur ce dernier groupe après une solidarité sans faille face à des situations de répression lors de précédentes campagnes pour le boycott des produits israéliens.

C’est donc contre cette situation intolérable par son intensité et sa durée que plus de 1400 citoyens de 42 pays se sont retrouvés au Caire, pour rejoindre Gaza, pendant que quelques centaines se regroupaient à Jérusalem. L’objectif était que les « égyptiens » entrent dans la bande de Gaza lors d’une marche symbolique, tandis que le même jour, 31 décembre 2009, les « israéliens » feraient une marche depuis Jérusalem vers le poste frontière d’Eretz. Du côté des « israéliens », il faut évidemment noter la participation des Anarchistes contre le mur avec la Coalition des Palestiniens d’Israël (Ittijah), malheureusement nous ne purent-nous rejoindre et ce beau programme a fait long feu par la volonté des autorités égyptiennes, israéliennes, américaines, françaises, … Le dimanche 27 décembre, notre groupe de 300 Français avait donc rendez-vous à 19 h devant l’ambassade de France au Caire pour monter dans des bus dont la réservation avait été payée avant notre départ de France ; la compagnie de bus ayant fait état de suppression de son accréditation, elle demandait la caution de l’ambassade de France. À 23 h, nous apprenons que les bus ne partaient plus et que la compagnie ne voulait pas rembourser. Des discussions ne changeant rien à la situation, à minuit, tout le monde se précipite sur la chaussée et bloque la « 2 x 4 voies », la grande artère face à l’ambassade de France.

Cette transgression collective de la légalité fut un des actes fondateurs du collectif qui tiendra liés les « marcheurs » pendant cinq jours. D’autres, soucieux de légalité, se retrouvèrent pour se rendre à Gaza avec le Croissant rouge sous l’effigie de Mme Moubarak, l’épouse du président. Pour notre collectif, la réponse a été sans ambiguïté : « Nous étions venus ensemble, c’était tous ou personne ».

Ce blocage dans la rue, moment de tension, durera trois heures, jusqu’à l’arrivée des canons à eau et des premières sommations en français des autorités égyptiennes. On se retrouve alors sur le trottoir, regroupés derrière des barrières de sécurité, surveillés par des appelés du contingent avec qui nous avons fini par fraterniser quand leurs chefs tournaient le dos. Des appelés encore plus mal lotis que nous : Pas de lacets aux brodequins, boutons arrachés, pas de sous-vêtements sous l’uniforme, mais surtout mal nourris (quelques-uns sont tombés dans les pommes pendant qu’ils nous gardaient) ; nous avons pu partager avec eux nos fruits, notre eau, etc.

Contenus sur ce trottoir, le flot de la circulation a repris chargeant l’air de pollution urbaine et de sable. Puis nous avons alors sorti nos duvets pour essayer de dormir.

Très vite, le problème a été l’hygiène de 300 personnes retenues sur une étroite portion de trottoir. L’ambassade de France a fini par nous ouvrir les portes d’un unique WC ; avec des attentes de deux heures et pouvoir passer par groupe de quatre.

Ce régime de faveur a connu un durcissement quand un Belge a tenté de s’ouvrir les veines dans l’ambassade. La mesure de rétorsion ne se fit pas attendre (seuls les Français ont le droit de se suicider dans l’ambassade). Notre accès à l’unique toilette fut alors soumis à présentation du passeport français. Après manifestation, le régime a fini par s’assouplir, avec l’ouverture de 2 WC supplémentaires en sous-sol, puis l’installation de 4 sanisettes dans le jardin.

Plusieurs mois avant le départ, des stages avaient été organisées avec Xavier Renou et les « désobéissants » ; une charte de non-violence et de désobéissance civile d’un fonctionnement totalement démocratique devait être signée par chaque participant.

Sur notre campement, après les hésitations du premier jour, la nourriture était achetée collectivement et redistribuée en fonction des besoins. Nous n’avons pas manqué de nourriture. Les achats se faisaient par échange au travers du mur policier ; par la suite en négociant les entrées et les sorties ; et enfin librement.

On le voit, la vie au quotidien nous a pris beaucoup d’énergie mais nous avons tenu. Notre campement « décoré » de banderoles, de drapeaux, nous avons manifesté, chanté, lancé des slogans, crié notre union qui nous a fait accepter des conditions à la limite de la dignité humaine. Notre résistance testée à sa juste valeur, le gouvernement égyptien a assoupli le dispositif, laissant à une extrémité du campement un passage fréquemment ouvert.

Ainsi, nous avons pu sortir et participer à quelques actions menées par d’autres internationaux : rassemblement devant le siège de l’ONU où commençait une grève de la faim menée par des juifs américains comme Hedi Epstein, rescapée des camps ; rassemblement au syndicat des journalistes contre l’empêchement qui leur était fait de nous approcher. Des initiatives sont aussi parties de notre campement : l’organisation d’un marathon par le doyen de 82 ans et des plus jeunes, avec les T-shirts verts « Palestine vivra – Boycott Israël » ; décoration d’une des pyramides de Gizeh avec un immense drapeau palestinien hissé par huit personnes et resté dix minutes en place, le temps de la photo. Tentative a été faite d’une marche le 31 décembre au Caire. Nous n’avons pas fait 20 mètres ; à peine partis, nous étions encerclés, bousculés, en premier les cameramen : il ne fallait pas montrer d’images sur ce qui se passait au Caire.

Quelques internationaux avaient choisi les techniques de résistance non violente de base, à savoir le sit-in (assis, la pression sur l’adversaire est moins forte et si l’on risque de se faire piétiner, on est plus difficile à déloger). Les premiers délogés ont d’ailleurs été ceux qui étaient restés debout. Les personnes assises s’étaient accrochées par les bras, faisant une sorte de chaine humaine que la police défera lentement. Enfin, plus expérimentés, plus motivés, les cinq derniers assis étaient noués, bras et jambes emmêlés. C’est pourtant sans ménagement que la police les balancera sur le trottoir par-dessus la rambarde. Il y eut quelques coups de poing policier, une épaule démise, des côtes cassées, probablement écrasées sous une barrière de sécurité renversée ; j’ai vu un appareil photo arraché des mains d’une personne âgée et qui photographiait les scènes de répression.

Contingentés de nouveau sur le trottoir, après slogans, chants, déploiements de banderoles, nous avons pu improviser un meeting avec prise de parole des délégations françaises, américaines, écossaises, italiennes, indiennes, palestiniennes, japonaises, africaines du sud, canadiennes, philippines, anglaises, espagnoles, grecques, jordaniennes, etc., et parfois des traductions. Six heures plus tard, le rassemblement des internationaux se dispersa définitivement.

J’ai surtout remarqué la grande banderole du COSATU, syndicat sud-africain, rappelant la phrase de Mandela disant que les Africains du Sud ne seraient vraiment libres que lorsque les Palestiniens seraient libres. Ce fut aussi un incessant appel à amplifier à l’échelle du monde le boycott des produits israéliens.

Il faut savoir que plusieurs délégations américaines et franco-canadiennes retenues manifestèrent devant leur hôtel toute une matinée avec une banderole.

Enfin, pour beaucoup des internationaux, nous craignions qu’apparaisse comme seule cible de nos mobilisations l’Etat égyptien, alors que le commanditaire du blocus est bien évidemment Israël avec la complicité des membres du quartet, USA, Angleterre, France, Europe et des alliés-supplétifs locaux comme l’Egypte. C’est ainsi que tout le monde réclamait une action contre l’ambassade israélienne située à 6 minutes du campement devant l’ambassade de France. Il s’agissait d’un grand immeuble, une vingtaine d’étages avec comme seul signe de la présence d’une ambassade israélienne, un drapeau israélien qui flottait au 20ème étage et une guérite militaire au rez-de-chaussée. C’est là aussi 4 à 600 personnes qui se rassemblèrent sur le trottoir en face de l’ambassade et purent manifester dans le calme. Pour éviter toute provocation, il était prévu de ne pas tenter d’aller sur la chaussée, ce qui fut respecter, les seules « batailles » furent celles pour conserver la margelle du trottoir qui se trouvait en contrebas de la route et menaçait de nous masquer to alement du regard des passants très nombreux aussi à cet endroit là, à la sortie d’un des ponts traversant le Nil dans le centre du Caire. La dénonciation de la politique coloniale, raciste et d’apartheid d’Israël a été à nouveau dénoncée. A ce rassemblement étaient présents de façon visible des rabbins antisionistes qui venaient rompre leur grève de la faim initiée 3 jours plus tôt contre le blocus de Gaza, des juifs orthodoxes antisionistes et bien sûr les nombreuses délégations internationales de la veille.

Nous avons fait une dernière assemblée générale de bilan avant le départ et le rangement du camp
« afin qu’une image d’un trottoir laissée dégueulasse ne soit pas utilisée pour dénigrer encore plus notre mouvement ».

Cela fut aussi l’occasion d’appeler à soutenir Sakina, la militante de Bordeaux poursuivie pour avoir apposé deux autocollants appelant au boycott et poursuivie pour « provocation à la discrimination nationale, religieuse et raciale » au prétexte que le boycott porterait tort à des travailleurs israéliens (procès le 13 janvier-signez la pétition de soutien sur http://www.mesopinions.com/Appel-co… ).

Cette réunion internationale du Caire a débouché sur un appel international pour renforcer le boycott partout dans le monde, appelant à une tournée mondiale de syndicalistes sud-africains et de syndicalistes palestiniens relayés par les syndicalistes des pays traversés. Notre avion a décollé le samedi 2 janvier ; nous laissions le monde inchangé derrière nous, mais en ayant témoigné d’une volonté de solidarité au-delà des frontières nationales, religieuses ou « raciales ». Pourquoi le gouvernement égyptien nous a-t-il bloqués au Caire, endroit où nous avions des moyens de communiquer avec le monde entier ? Pour que nous dépensions nos devises au Caire plutôt qu’à Gaza ? Ont-ils été surpris pas notre détermination ?

Notre présence pouvait-elle apparaître comme une opportunité ?

Il faut dire l’importance, médiatiquement, du campement devant l’ambassade de France, par sa durée, par son dynamisme, son nombre, sa diversité : jeunes musulmans, certains à la casquette à l’envers , vieux militants catholiques, athées convaincus, syndicalistes, sportifs, chanteurs et musiciens, enseignants, un astrophysicien, un évêque sans territoire, un candidat politique, une sénatrice, des militants de l’action directe non violente, des anarchistes même. Beaucoup de vidéos ont pu être faites et n’ont cessé de tourner sur le net.

Bien sûr, tout n’a pas été rose. La promiscuité, la difficulté à échanger à cause du bruit, la distance d’un bout du campement tout en longueur à l’autre, parfois des informations n’ont pas été relayées ou pas entendues. Donc, il y a eu des engueulades, des cris. Il y a eu aussi des pratiques paranoïaques, des rejets de personnes prises pour des flics, des inquiétudes sur la quantité de nourriture. Mais, il y a eu la volonté de mettre en œuvre des pratiques de démocratie directe, en tout cas de débat collectif, et de faire vivre la solidarité au-delà des frontières, de toutes les frontières.

Un petit bout de l’internationalisme qui se cherche depuis de siècles ?! Un petit souffle d’espoir, tout petit mais si vital que nous ne devons pas le laisser se tarir. C’est aussi en nous attachant à ces interstices du monde où se développe la vie, que nous, anarchistes, pouvons participer à changer le monde. Un peu « nous ne sommes rien, soyons tout ! »

Philippe Cercle Jean Barrué (FA33)

jeudi 4 février 2010

Sarcelles contre la réception de l’ambassadeur d’I...

Une cinquantaine de personnes au départ, plus de 80 par la suite ont manifesté Lundi 01 février 2010 soir à Sarcelles contre l’invitation de l’ambassadeur d’Israël par le député maire de Sarcelles, François Pupponi, abondamment hué par les manifestants devant la mairie, puis devant la salle de réception où s’étaient barricadés les élus qui avaient accepté de manger de ce pain là. Pas tous... heureusement !


Sarcelles contre la réception de l’ambassadeur d’Israël
envoyé par belkacem_93. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

mercredi 3 février 2010

Effets des armes israéliennes : les malformations à la naissance en augmentation à Gaza

Bien qu’israël ait interrompu son « Opération « Cast Lead » fin Janvier 2009, ses effets sont encore apparents et se feront encore sentir pendant les décennies à venir.

Des médecins de la ville de Gaza font état d’une augmentation alarmante des malformations congénitales chez les femmes ayant été exposées au phosphore blanc et à d’autres produits chimiques utilisées dans les armes israéliennes.

Dalal Al-Agh, une femme habitant le quartier Al-Tofah dans la ville de Gaza, a récemment donné naissance à un bébé malformé à l’hôpital Al-Shifa. Le nourrisson a des difficultés à respirer, ses bras sont trop courts, et ses pieds et son nez sont plats. Il pèse à peine quatre livres et il a été pris en charge par l’unité néonatale de soins intensifs.

Les médecins ont observé que la mère du nourrisson malformé vivait dans le quartier d’Al-Tofah dans Gaza, lequel a été attaqué par les Israéliens avec des bombes au phosphore blanc pendant la dernière guerre. Ils en déduisent que les défauts à la naissance sont la conséquence directe de l’exposition à ce produit chimique, qui selon les groupes de défense des droits humains, ne devraient pas être utilisés dans des zones densément peuplées de civils.

Le docteur Thabet Al-Masri, chef du Département des soins intensifs néonatals à Al-Shifa, a fourni les statistiques de son unité, montrant une augmentation des malformations congénitales depuis l’invasion israélienne de l’an dernier. Malheureusement, il n’existe pas de statistiques disponibles pour l’ensemble des hôpitaux de la bande de Gaza ou même de la ville de Gaza, a-t-il ajouté.

Environ 40 000 bébés naissent chaque année dans la bande de Gaza, dont 12 à 13 000 voient le jour à l’hôpital Al-Shifa.

Le tableau ci-dessous montre le pourcentage d’enfants nés à Al-Shifa avec des malformations congénitales au cours de la période Juillet-Septembre 2009, comparé à 2008. De toute évidence, il y a eu une augmentation des malformations :

Juillet-août 2008 : 0,7 %
Septembre 2008 : 0,8 %

Juillet 2009 : 1 %
Août 2009 : 1,2 %
Septembre 2009 : 1,2 %

Le nombre d’enfants malformés morts dans les services de soins intensifs a également sensiblement augmenté de 2008 à 2009.

En ce qui concerne les raisons de cette augmentation des anomalies congénitales chez les nourrissons de Gaza, le Dr Thabet accusent des agents à la fois à la fois génétiques et environnementaux. Outre l’exposition de la mère au phosphore blanc pendant les premiers mois de la grossesse, d’autres facteurs environnementaux comprennent les radiations et les gaz utilisés dans les armes employées par Israël dans sa guerre contre Gaza.

Un des enfants difformes, dont le nom n’a pas été divulgué, a quitté les soins intensifs après une opération chirurgicale, mais il y est ensuite retourné en raison d’un dysfonctionnement respiratoire.

En Décembre, l’association Al Dameer de défense des droits de l’homme a publié un document intitulé : « La santé et les problèmes environnementaux dans la bande de Gaza conduisent à une augmentation du nombre de bébés nés avec des malformations congénitales, à des avortements et à des maladies cancéreuses dues à l’utilisation par l’armée israélienne de produits radioactifs et de matières toxiques au cours de sa dernière offensive contre le territoire. »

Montrant la forte augmentation des malformations à la naissance, le document conclut qu’Israël est responsable d’une catastrophe écologique et sanitaire dans la Bande de Gaza.

Selon un responsable au ministère de la Santé à Gaza, une étude sera lancée prochainement pour analyser l’augmentation des défauts à la naissance à partir de 2005 (année où les premières données sont disponibles) jusqu’à 2009, juste après la dernière guerre israélienne contre Gaza. Il a ajouté que les résultats de la recherche pourraient être publiés d’ici la fin février.


Maysaa Jarour
The Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/palesti...
Traduction : Info-Palestine.net